Frank JONS
Il faut parfois connaître le vide pour renaître. De novembre 2022 à mai 2023, l’artiste ne va plus créer. L’énergie et la couleur ne coulent plus dans ses veines. La lumière qui le guidait s’est éteinte. Il a pourtant gravé dans la tête, l’image d’un tableau pris en photo mais détruit par la suite. C’est en se raccrochant à cette infime lueur qu’il décide de se remettre à peindre, en s’éloignant de l’énergie débordante, caractéristique de son travail. Il retrouve le pinceau avec bonheur. De là naissent: Laisse la partir, It’s a new day, Freedom et Here with me.
En vieillissant, Frank Jons gagne en maturité et en lâcher prise et semble privilégier la tendresse et l’émotion plutôt que de mettre en avant le chaos de son cerveau.
It’s a year of contrasts. We feel enormous rage, even anger, in The impermanence of things and Getting away with it. This tends to calm down in An easy Way.
After that, the artist seems tired of this increased energy that he gives us. He completely steps out of his comfort zone and goes to find some kind of peace. That’s it and Still a long way to go reflect this.
In August 2022, the artist, keen on mountain trails, is tackling a formidable challenge. Manage to complete the Trace des Ducs de Savoie (TDS) in 44 hours. 147 km and 9738 m of elevation gain. From the success of this enterprise were born the paintings Achievement, May your intuition carry you towards happiness and I love you so. p>
En 2021, Frank Jons poursuit ses recherches et semble heureux de nous montrer la formidable énergie (Full Power) qui est en lui. Ses peintures oscillent entre des fonds unis (L’élan de l’espoir, Rising Seas) et beaucoup plus denses où fourmillent des impacts (L’énergie d’une nouvelle vie, Bring me the energy for the future).
Avec L’énergie du silence l’artiste prend la liberté de créer une toile sans musique, pourtant essentielle dans son processus de création.
L’année 2019 est une continuité des travaux de 2018. Pourtant les points semblent prendre de plus en plus de place en s’insérant davantage dans les lignes, comme en témoignent Lights et Saveur hivernale.
En 2020, l’artiste fait une sorte de retour vers le passé en utilisant à nouveau les impacts des années 2008-2009 mais en les arrondissant franchement. Il poursuit ses recherches entamées dans le tableau « Early Morning (2017) » en condensant davantage les points. On retrouve cet esprit dans Fraîcheur matinale, Douceur nocturne, Nuit d’ivresse ou Come get me high, qui constituent l’élan déclencheur des tableaux à base de ronds qui suivront.
La fin de l’année 2020 voit revenir la ligne mêlée aux points avec l’éclosion d’une véritable nouvelle énergie. Magic Freedom, La force de l’espoir.
L’artiste choisit volontairement de laisser de la place au vide en le contrastant avec une gestuelle explosive. Il y a de la densité. On constate par ailleurs que les fonds ont une résonance beaucoup plus importante qu’auparavant.
Certaines toiles des années 2018 et 2017 ont été créées pour l’exposition Zones de Turbulences organisée dans la galerie Indépendance de la banque BIL au Luxembourg. Dans son cheminement créatif, Frank Jons expérimente tour à tour les points, qu’il retrouve après les avoir abandonné pendant quelques années ainsi que la ligne, seule ou bien mêlée aux points. On remarque que les éclaboussures commencent à apparaître. A la suite de cette exposition, Frank Jons poursuivra ses recherches en combinant de plus en plus les coulées, les points ainsi que les projections.
L’évolution picturale de l’artiste se poursuit. Ces formes alluvionnaires adoptant un flux directionnel des périodes précédentes sont toujours présentes dans la complexité de l’instant bien qu’une nouvelle évolution soit palpable. Les coulées verticales présentent dans les œuvres de 2011 et 2012 s’imposent à présent de manière beaucoup plus régulée, canalisées dans des sillons linéaires. Ce qui résulte de la fusion des formes alluvionnaires et des coulées verticales, ce sont des œuvres très colorées où les coulées s’approprient dorénavant la hauteur de la toile.
Les formes alluvionnaires développées en 2012 dans les histoires d’eaux adoptent des flux directionnels, accusant des distorsions pour générer des fluidités contrastées. L’esprit libre l’aborde dans des tonalités acidulées qui se diluent dans le quart supérieur droit alors que There is always a cloud adopte une transversalité. Suis ta voie, par sa composition et ses lignes de forces, mais surtout dans toute son épure, en est la synthèse la plus aboutie.
Les ronds cerclés s’écoulent sur la toile. L’espace s’ouvre à leur développement dans L’aventure Intérieure alors que rapidement les lignes verticales s’approprient l’espace (Mets de la couleur sur tes plaies) jusqu’à se diluer à partir du haut du tableau comme attirée par la gravité. Seul face à l’immensité en est l’expression la plus formelle. Fais-lui confiance annonce à la fois la rupture (une pause de six mois engageant une réflexion de l’artiste sur sa peinture) et préfigure la série des Histoire d’eaux . Quatre toiles en noir et blanc pour revenir à la peinture, retrouver l’essence, avec l’eau comme thème, pour répondre à un concours. Dans la retraite d’un atelier glacial, l’eau est d’un froid polaire, les flux mouvementés et la matérialité dense. Retourner à l’essentiel annonce le fragile retour à la couleur, aux lignes verticales que le peintre prend le soin d’épurer.
A la tristesse et au désarroi que la perte d’un être cher laisse dans la vie du peintre, à la disparition et à l’absence d’un ami en particulier, Frank Jons répondra par quatre toiles d’une puissance presque surréelle, à l’image de l’exutoire que le medium de la peinture lui a permis. La Pluie Noire, le Brasier, Les Craquelures de la Vie et Repose en paix sont des toiles d’une profondeur nouvelle. Tel un rideau, les coulures verticales laissent deviner un espace en retrait, profond, presque inaccessible. A l’heure de l’apaisement, la sensation d’un autre possible induit une confiance qui expérimente le champ spatial, ouvrant sur des cadres en aplats. De ces expérimentations découlent Les Filaments rouges et plus encore Un peu de Verdure, toile d’aboutissement entre la maitrise du champ spatial et la profondeur dans lesquels la matière trouve l’écrin pour s’exprimer en toute verticalité.
Période où les recherches s’entremêlent : Dans les profondeurs de la nuit ou Compactitude sont des toiles qui témoignent des ultimes expériences d’éléments contourés. On y retrouve les pastilles dont la force de l’impact est encore très prononcée. Période d’intense production et période à la fois charnière, La Valse des sentiments ou L’Ivresse d’un nouveau départ annoncent le glissement des impacts vers plus de fluidité. La ligne s’autorise le glissement ; permettant de s’étirer alors du haut vers le bas. Le trait s’octroie une amplitude : Il est temps de prendre l’air en démontre l’habileté.
2008 est une année importante pour Frank Jons qui se voit, la même année, sélectionné pour la deuxième fois à Mac Paris et décerné le Prix Pierre Werner du Cercle Artistique de Luxembourg pour les 3 toiles exposées Le temps de la confiance , The Everest Way et Celui que tu aimes. L’ensemble des toiles de cette période reflète un bouillonnement intérieur à peine contenu. Le travail de création implique un engagement physique énorme, l’énergie qui en émane est révélatrice. Seule les petites alvéoles sont les témoins d’une recherche affinée sur la fluidité. Dans cette thématique, elles laisseront la place à de grandes coulures verticales plus maitrisées en 2009, année où sont produits Passer à autre chose et Une autre voie.
Il faut parfois connaître le vide pour renaître. De novembre 2022 à mai 2023, l’artiste ne va plus créer. L’énergie et la couleur ne coulent plus dans ses veines. La lumière qui le guidait s’est éteinte. Il a pourtant gravé dans la tête, l’image d’un tableau pris en photo mais détruit par la suite. C’est en se raccrochant à cette infime lueur qu’il décide de se remettre à peindre, en s’éloignant de l’énergie débordante, caractéristique de son travail. Il retrouve le pinceau avec bonheur. De là naissent: Laisse la partir, It’s a new day, Freedom et Here with me.
En vieillissant, Frank Jons gagne en maturité et en lâcher prise et semble privilégier la tendresse et l’émotion plutôt que de mettre en avant le chaos de son cerveau.
It’s a year of contrasts. We feel enormous rage, even anger, in The impermanence of things and Getting away with it. This tends to calm down in An easy Way.
After that, the artist seems tired of this increased energy that he gives us. He completely steps out of his comfort zone and goes to find some kind of peace. That’s it and Still a long way to go reflect this.
In August 2022, the artist, keen on mountain trails, is tackling a formidable challenge. Manage to complete the Trace des Ducs de Savoie (TDS) in 44 hours. 147 km and 9738 m of elevation gain. From the success of this enterprise were born the paintings Achievement, May your intuition carry you towards happiness and I love you so. p>
En 2021, Frank Jons poursuit ses recherches et semble heureux de nous montrer la formidable énergie (Full Power) qui est en lui. Ses peintures oscillent entre des fonds unis (L’élan de l’espoir, Rising Seas) et beaucoup plus denses où fourmillent des impacts (L’énergie d’une nouvelle vie, Bring me the energy for the future).
Avec L’énergie du silence l’artiste prend la liberté de créer une toile sans musique, pourtant essentielle dans son processus de création.
L’année 2019 est une continuité des travaux de 2018. Pourtant les points semblent prendre de plus en plus de place en s’insérant davantage dans les lignes, comme en témoignent Lights et Saveur hivernale.
En 2020, l’artiste fait une sorte de retour vers le passé en utilisant à nouveau les impacts des années 2008-2009 mais en les arrondissant franchement. Il poursuit ses recherches entamées dans le tableau « Early Morning (2017) » en condensant davantage les points. On retrouve cet esprit dans Fraîcheur matinale, Douceur nocturne, Nuit d’ivresse ou Come get me high, qui constituent l’élan déclencheur des tableaux à base de ronds qui suivront.
La fin de l’année 2020 voit revenir la ligne mêlée aux points avec l’éclosion d’une véritable nouvelle énergie. Magic Freedom, La force de l’espoir.
L’artiste choisit volontairement de laisser de la place au vide en le contrastant avec une gestuelle explosive. Il y a de la densité. On constate par ailleurs que les fonds ont une résonance beaucoup plus importante qu’auparavant.
Certaines toiles des années 2018 et 2017 ont été créées pour l’exposition Zones de Turbulences organisée dans la galerie Indépendance de la banque BIL au Luxembourg. Dans son cheminement créatif, Frank Jons expérimente tour à tour les points, qu’il retrouve après les avoir abandonné pendant quelques années ainsi que la ligne, seule ou bien mêlée aux points. On remarque que les éclaboussures commencent à apparaître. A la suite de cette exposition, Frank Jons poursuivra ses recherches en combinant de plus en plus les coulées, les points ainsi que les projections.
L’évolution picturale de l’artiste se poursuit. Ces formes alluvionnaires adoptant un flux directionnel des périodes précédentes sont toujours présentes dans la complexité de l’instant bien qu’une nouvelle évolution soit palpable. Les coulées verticales présentent dans les œuvres de 2011 et 2012 s’imposent à présent de manière beaucoup plus régulée, canalisées dans des sillons linéaires. Ce qui résulte de la fusion des formes alluvionnaires et des coulées verticales, ce sont des œuvres très colorées où les coulées s’approprient dorénavant la hauteur de la toile.
Les formes alluvionnaires développées en 2012 dans les histoires d’eaux adoptent des flux directionnels, accusant des distorsions pour générer des fluidités contrastées. L’esprit libre l’aborde dans des tonalités acidulées qui se diluent dans le quart supérieur droit alors que There is always a cloud adopte une transversalité. Suis ta voie, par sa composition et ses lignes de forces, mais surtout dans toute son épure, en est la synthèse la plus aboutie.
Les ronds cerclés s’écoulent sur la toile. L’espace s’ouvre à leur développement dans L’aventure Intérieure alors que rapidement les lignes verticales s’approprient l’espace (Mets de la couleur sur tes plaies) jusqu’à se diluer à partir du haut du tableau comme attirée par la gravité. Seul face à l’immensité en est l’expression la plus formelle. Fais-lui confiance annonce à la fois la rupture (une pause de six mois engageant une réflexion de l’artiste sur sa peinture) et préfigure la série des Histoire d’eaux . Quatre toiles en noir et blanc pour revenir à la peinture, retrouver l’essence, avec l’eau comme thème, pour répondre à un concours. Dans la retraite d’un atelier glacial, l’eau est d’un froid polaire, les flux mouvementés et la matérialité dense. Retourner à l’essentiel annonce le fragile retour à la couleur, aux lignes verticales que le peintre prend le soin d’épurer.
A la tristesse et au désarroi que la perte d’un être cher laisse dans la vie du peintre, à la disparition et à l’absence d’un ami en particulier, Frank Jons répondra par quatre toiles d’une puissance presque surréelle, à l’image de l’exutoire que le medium de la peinture lui a permis. La Pluie Noire, le Brasier, Les Craquelures de la Vie et Repose en paix sont des toiles d’une profondeur nouvelle. Tel un rideau, les coulures verticales laissent deviner un espace en retrait, profond, presque inaccessible. A l’heure de l’apaisement, la sensation d’un autre possible induit une confiance qui expérimente le champ spatial, ouvrant sur des cadres en aplats. De ces expérimentations découlent Les Filaments rouges et plus encore Un peu de Verdure, toile d’aboutissement entre la maitrise du champ spatial et la profondeur dans lesquels la matière trouve l’écrin pour s’exprimer en toute verticalité.
Période où les recherches s’entremêlent : Dans les profondeurs de la nuit ou Compactitude sont des toiles qui témoignent des ultimes expériences d’éléments contourés. On y retrouve les pastilles dont la force de l’impact est encore très prononcée. Période d’intense production et période à la fois charnière, La Valse des sentiments ou L’Ivresse d’un nouveau départ annoncent le glissement des impacts vers plus de fluidité. La ligne s’autorise le glissement ; permettant de s’étirer alors du haut vers le bas. Le trait s’octroie une amplitude : Il est temps de prendre l’air en démontre l’habileté.
2008 est une année importante pour Frank Jons qui se voit, la même année, sélectionné pour la deuxième fois à Mac Paris et décerné le Prix Pierre Werner du Cercle Artistique de Luxembourg pour les 3 toiles exposées Le temps de la confiance , The Everest Way et Celui que tu aimes. L’ensemble des toiles de cette période reflète un bouillonnement intérieur à peine contenu. Le travail de création implique un engagement physique énorme, l’énergie qui en émane est révélatrice. Seule les petites alvéoles sont les témoins d’une recherche affinée sur la fluidité. Dans cette thématique, elles laisseront la place à de grandes coulures verticales plus maitrisées en 2009, année où sont produits Passer à autre chose et Une autre voie.
Frank JONS